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10 novembre 2014 1 10 /11 /novembre /2014 16:28

Le jour où je suis partie au Cambodge, le bus direct était complet. Complet mais pas plein puisqu'il a fallu que je paye directement le chauffeur et son boy pour trouver une place. L'arrêt à la frontière a duré plus de deux heures, a compté trois queues et coûté trente dollars. En moyenne. Les esprits des blancs étaient monopolisés par la question : combien va me coûter le visa ? Quelqu'un nous a dit "Welcome to Cambodia" et l'écho à répondu "royaume de la corruption".

          Dans la poussière qui semble sortir même de l'asphalte et se dépose sur la peau déjà brune des enfants, se promène l'odeur douce et collante d'un pays rural, pudique et lointain. Je n'ai pas envie d'écrire qu'il est pauvre.

          La fin de journée étalonne avec goût les couleurs de la nationale qui court vers la ville de Siem Reap. D'innombrables stands et marchands ambulants hantent les bords de la langue bitumée qui coupe la campagne. Le bus file et ne me laisse pas voir les détails ; le buffle par exemple. Mes yeux balayent de gauche à droite l'écran de la vitre jusqu'à ce que, venues d'en haut, mes paupières s'abattent et tirent le rideau sur le spectacle. Plusieurs fois j'ai tenté de les rouvrir, et aujourd'hui il me reste un diaporama de scènes routières en dégradé d'obscurité. Je ne me souviens pas vraiment des champs mais je sais qu'il y en a beaucoup en terrre khmère.

Je ne me souviens plus des champs
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